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En Beauce, Belsia veut prouver que la chips responsable existe vraiment

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

À Boisville-la-Saint-Père, dans la plaine beauceronne, une PME agricole s’est donné une mission peu banale : réhabiliter la chips. Avec leur marque Belsia, Clémence et Matthieu Maisons défendent l’idée qu’un produit souvent associé aux additifs et à l’ultra-transformation peut devenir local, traçable et responsable, sans renoncer au plaisir.


Clémence et Matthieu Maisons, fondateurs de Belsia, dans leur atelier de production à Boisville-la-Saint-Père
Clémence et Matthieu Maisons, fondateurs de Belsia, dans leur atelier de production à Boisville-la-Saint-Père (Eure-et-Loir)

En Beauce, Belsia veut prouver que la chips responsable existe vraiment :


Installés depuis 2015 sur la ferme familiale de 170 hectares, les deux ingénieurs parisiens revenus à la terre misent d’abord sur l’agronomie. Rotation des cultures, limitation du labour, pilotage de la fertilisation par satellite, suivi de l’irrigation : « La responsabilité commence dans la terre », résume Matthieu Maisons. La marque a aussi fait un choix rare dans le milieu : aucun antigerminatif chimique, remplacé par un traitement naturel à base de menthe.


Du chaudron, pas de la production de masse

Contrairement aux industriels, Belsia assume une fabrication artisanale : coupe épaisse, cuisson lente au chaudron par petits lots, utilisation d’un sel récolté à la main sur l’Île de Ré et absence d’additifs superflus. « Produire moins mais mieux, c’est un choix. Le goût a besoin de temps », souligne Clémence Maisons.


Le succès dépasse aujourd’hui la Beauce. L’entreprise, qui compte 18 salariés, fonctionne désormais jour et nuit. Un chantier d’extension est en cours pour augmenter la capacité de production de 30 %. En 2025, Belsia prévoit d’atteindre environ 300 tonnes de chips, toutes issues de pommes de terre locales.


La marque multiplie aussi les projets : une recette à la truffe pour les fêtes et, pour 2026, une chips au vinaigre en collaboration avec la maison Martin-Pouret à Orléans.

L’engagement se prolonge jusqu’aux sachets, d’origine française et partiellement sourcés en Centre-Val de Loire. La moitié de la distribution se fait en direct magasin, afin de limiter les intermédiaires et les kilomètres parcourus.

 

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