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« Tout peut encore être arrêté » : un week-end de mobilisation contre le projet d’autoroute A154 en Eure-et-Loir

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • 12 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 sept.

Un rassemblement citoyen est organisé samedi 13 et dimanche 14 septembre à Challet, près de Chartres (Eure-et-Loir), pour dénoncer le projet d’autoroute A154


Un rassemblement citoyen est organisé samedi 13 et dimanche 14 septembre à Challet, près de Chartres, pour dénoncer le projet d’autoroute A154
Manifestation prévue à Challet le samedi 13 et dimanche 14 septembre contre le projet d’autoroute A154, organisée par le collectif " Non à l'autoroute A154-A120 " pour défendre les terres agricoles et alerter sur l’artificialisation des sols.

« Tout peut encore être arrêté » : un week-end de mobilisation contre le projet d’autoroute A154 en Eure-et-Loir


Porté par le collectif " Non à l'autoroute A154-A120 ", l’événement prévu ce samedi 13 et dimanche 14 septembre 2025 à Challet (Eure-et-Loir) entend alerter la population sur les dangers liés à ce chantier, qualifié de « plus grand projet autoroutier français en cours ».


À l’initiative de ce week-end de mobilisation, Amandine, paysanne de Challet, installée sur 150 hectares et membre de la Confédération paysanne, explique son inquiétude :« Ce projet, c’est l’artificialisation des sols, l’accaparement des terres agricoles et une dépense publique inutile, alors que les Euréliens ont déjà payé cette route. » Ses terres se trouvent directement concernées par le tracé.


Elle rappelle que ses parents avaient déjà subi un remembrement en 1992, lors du passage de la nationale en 2x2 voies : « À l’époque, il s’agissait d’améliorer la sécurité des villages. Aujourd’hui, transformer cette route en autoroute créerait au contraire de nouvelles zones accidentogènes, sans que des voies secondaires ne soient prévues, faute de moyens. »


Selon elle, le projet estimé à plus d’un milliard d’euros serait une double peine pour les contribuables : « Entre Chartres et Dreux, le trafic ne justifie pas une autoroute rentable. Les agglomérations de Dreux et de Chartres commencent déjà à vouloir voter des subventions d’équilibre pour compenser les pertes du concessionnaire. Au final, on paierait deux fois. »

 

Un week-end d’actions et de débats

 

Alors que le ministre des Transports a récemment affirmé que la décision finale serait annoncée d’ici la fin de l’année, les opposants estiment que rien n’est joué. « Cela fait deux ans qu’on nous promet un concessionnaire sans jamais rien officialiser. Tant qu’il n’y a pas de concessionnaire désigné, les recours restent possibles. Tout peut encore être arrêté », assure l’agricultrice, qui fait aussi partie du collectif Non à l’A154-A120.


Elle réfute également l’argument du désenclavement avancé par les élus : « Les autoroutes ne créent pas d’emplois, elles les déplacent. Et 70 % des transporteurs français ne peuvent pas les emprunter. Le seul vrai besoin du département, c’est le contournement de Saint-Rémy-sur-Avre. »


Le rassemblement se déroulera sur deux jours à Challet. Samedi, trois tables rondes sont prévues, suivies d’un spectacle de théâtre et de concerts en soirée. Dimanche, un marché, une nouvelle table ronde et une assemblée des luttes réuniront les collectifs venus d’Île-de-France, de Normandie et de la région Centre.


« Beaucoup de citoyens et de paysans pensent que le projet est déjà acté. Mais ce n’est pas le cas. Nous voulons montrer que la mobilisation peut encore faire bouger les choses », conclut l’organisatrice.




Interview par téléphone d'Amandine Dupuy

 

Affiche - Rassemblement contre le projet d'autoroute A154
Affiche - Rassemblement contre le projet d'autoroute A154

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