L’A10 menacée de blocage ce week-end de la Toussaint par les Jeunes Agriculteurs
- Emmanuel Senecharles
- il y a 11 minutes
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À partir du jeudi 30 octobre à midi, les Jeunes Agriculteurs du Centre-Val de Loire prévoient de bloquer les autoroutes A10 et A71 pour dénoncer la politique de l’État en matière de gestion de l’eau. En Eure-et-Loir, la circulation sur l’A10 pourrait être fortement perturbée tout au long du week-end de la Toussaint.

L’A10 menacée de blocage ce week-end de la Toussaint par les Jeunes Agriculteurs :
Les Jeunes Agriculteurs du Centre-Val de Loire annoncent une vaste mobilisation pour le week-end de la Toussaint. En soutien à leurs collègues de la Vienne, ils prévoient de bloquer les autoroutes A10 et A71 à partir du jeudi 30 octobre à midi et jusqu’au dimanche soir.
Une action qui pourrait fortement perturber le trafic dans le sud de l’Eure-et-Loir, où passe l’A10.
Le mouvement s’inscrit dans un contexte de tension croissante entre le monde agricole et l’État, autour des études HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) menées dans le bassin Loire-Bretagne. Ces travaux, qui visent à définir les volumes d’eau prélevables, sont jugés « mortifères » par la profession agricole. Les syndicats dénoncent une absence de concertation et alertent sur des conséquences économiques jugées désastreuses pour les exploitations.
« Si rien n’est fait, le plus grand plan social de l’agriculture régionale aura lieu ! », avertit le syndicat dans un communiqué.
Une profession unie face à l’État
L’autoroute A10, axe majeur du réseau national qui traverse le sud de l’Eure-et-Loir, devrait être au cœur du dispositif de blocage annoncé. Les autorités redoutent d’importantes perturbations de circulation à l’approche du week-end prolongé de la Toussaint. Des points de rassemblement d’agriculteurs sont attendus sur plusieurs échangeurs stratégiques.
Cette mobilisation fait suite à la manifestation du 24 octobre à Poitiers, marquée par un face-à -face tendu entre agriculteurs et CRS. « Le silence ou la défiance des pouvoirs publics est un mépris du terrain. Nous avons tendu la main en juin, aujourd’hui nous levons le poing pour dire STOP », déclare Clément Carteron, président des Jeunes Agriculteurs Centre-Val de Loire.
En juin dernier, les Jeunes Agriculteurs, aux côtés de plus de 300 organisations agricoles, rurales et économiques, avaient déjà interpellé François Bayrou, alors Premier ministre, pour réclamer un moratoire sur les études HMUC. Sans réponse, le syndicat promet désormais d’« agir pour se faire entendre ».
Les Jeunes Agriculteurs demandent :
la suspension immédiate des études HMUC ;
une concertation locale réelle dans chaque bassin ;
un plan de stockage de l’eau ;
et le respect strict de la loi Duplomb, qui impose la prise en compte des impacts économiques et sociaux dans la gestion de la ressource en eau.
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