top of page

Conflit d’héritage : Nathalie Nozen risque de perdre sa maison et ses 54 animaux

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • il y a 5 jours
  • 2 min de lecture
A Favières en Eure-et-Loir, huit ans après l’incendie, la maison de Nathalie Nozen n’est toujours pas reconstruite
A Favières en Eure-et-Loir, huit ans après l’incendie, la maison de Nathalie Nozen n’est toujours pas reconstruite

Conflit d’héritage : Nathalie Nozen risque de perdre sa maison et ses 54 animaux

À Favières en l’Eure-et-Loir, Nathalie Nozen vit depuis huit ans dans un mobile home planté au bord d’un chantier à l’arrêt. Autour d’elle, 54 animaux : des chats, des chiens, des chèvres, des moutons, des canards… Pour elle, ils sont bien plus que des animaux. Aujourd’hui, elle pourrait tout perdre.


Son histoire commence il y a trente ans, quand elle s’installe sur ce terrain de 5 000 m² avec son mari. Après leur séparation, sa mère rachète la maison qu’elle puisse y rester. En 2017, tout bascule : la maison brûle dans un incendie. Depuis, Nathalie survit dans un mobile home de fortune, juste à côté de la carcasse d’une maison en partie reconstruite… mais inhabitable.


Le chantier n’a jamais pu aller au bout. D’abord à cause de malfaçons, puis d’un engrenage judiciaire. Et surtout, à cause d’un conflit familial qui s’est transformé en guerre ouverte.

Après le décès de leur mère en 2022, son demi-frère Didier, avec qui elle pensait être en bons termes, lui réclame 145 000 euros d’"indemnité d’occupation" et l’assigne en justice. Selon lui, Nathalie occupe les lieux sans droit depuis des années. Elle, de son côté, estime que Didier n’a jamais accepté que leur mère lui ait offert cette maison, ni la proximité qu’elles avaient.

« Il veut juste me faire du mal, me mettre à la rue »

« Il veut juste me faire du mal, me mettre à la rue », lâche Nathalie, les larmes aux yeux. Elle se dit piégée. La maison, inachevée, est aujourd’hui estimée à 100 000 euros. Le terrain, non constructible, ne vaut pas grand-chose. Si la justice donne raison à son frère, elle pourrait non seulement perdre son toit, mais aussi se retrouver endettée à vie.


En situation de handicap, placée en invalidité après 30 ans passés au comité d’entreprise de la Caisse des dépôts, Nathalie touche une pension modeste. La quasi-totalité de ses revenus est consacrée à ses animaux.


Impossible pour Nathalie Nozen de se séparer de ses 23 chats, 7 chiens, 8 chèvres, 6 moutons, 2 ponettes, 1 ânesse et 7 canards de sa maison au lieu-dit Le Rouvray commune de Favières en Eure-et-Loi
Impossible pour Nathalie Nozen de se séparer de ses 23 chats, 7 chiens, 8 chèvres, 6 moutons, 2 ponettes, 1 ânesse et 7 canards de sa maison au lieu-dit Le Rouvray commune de Favières en Eure-et-Loir

Son rêve ? Finir la maison, et à sa mort, léguer le lieu à la Fondation Brigitte Bardot pour en faire un refuge pour chats abandonnés. « C’est ici que reposent certains de mes animaux. J’ai planté des fleurs, installé des clôtures, construit des abris. C’est chez moi. » indique-t-elle au Parisien.


Didier, de son côté, dit comprendre son attachement aux animaux, mais estime que Nathalie n’a pas les moyens d’en accueillir autant, ni de gérer ses finances. Il affirme avoir tenté plusieurs médiations, sans succès, et considère que seule la justice pourra trancher.

En attendant le verdict, Nathalie vit dans l’angoisse. Une expulsion, pour elle, ce ne serait pas juste perdre un toit. Ce serait tout perdre.

 

Comments


bottom of page