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Châteaudun : une jeune femme condamnée pour avoir jeté sept chats du 3ème étage

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • 6 oct.
  • 2 min de lecture

 Vendredi 3 octobre, le tribunal correctionnel de Chartres a condamné Samantha, 23 ans, à dix mois de prison avec sursis probatoire et à une interdiction à vie de posséder un animal. La jeune femme, accusée d’avoir jeté sept chats du troisième étage d’un immeuble à Châteaudun, nie catégoriquement les faits.

 

À la sortie du tribunal de Chartres (Eure-et-Loir), Samantha, condamnée pour maltraitance animale, affirme ne pas être l’auteur des faits.
À la sortie du tribunal de Chartres (Eure-et-Loir), Samantha, condamnée pour maltraitance animale, affirme ne pas être l’auteur des faits. (Illustration Istock)

Châteaudun : une jeune femme condamnée pour avoir jeté sept chats du 3ème étage :


Dans la salle d’audience, Samantha s’effondre en larmes. Elle dit qu’on s’est trompé de personne. Ce 5 août 2025, sept chats ont été retrouvés gisant au pied d’un immeuble de Châteaudun. Quatre sont morts, trois autres ont survécu, grièvement blessés. Très vite, les soupçons se tournent vers la jeune femme qui habitait au troisième étage.

Mais face au tribunal, Samantha reste droite dans ses bottes.« Ce n’est pas moi. Ce n’est pas possible, la fenêtre de ma cuisine est condamnée », affirme-t-elle.


La présidente du tribunal, Sonia Messaoudi, tente de la confronter à la réalité des images et des témoignages. La substitut du procureur, Marie Périn, lui demande :« Comment expliquez-vous que plusieurs personnes disent vous avoir vue jeter les chats ? »Samantha ne vacille pas : « Je n’ai plus de chats. Je les ai donnés. Le dernier a fugué. »


Pour la justice, trois témoignages suffisent à la condamner : son ex-compagnon, une ancienne amie de ce dernier, qu’elle accuse de jalousie,  et un voisin de l’immeuble d’en face. Trois récits concordants, qui la désignent comme l’auteure.


Un complot ?

Elle, assure que ces gens mentent. Qu’ils lui en veulent. Et qu’elle paye aujourd’hui le prix de vieilles rancunes.


Le tribunal a aussi exploré un parcours cabossé. Enfance violente, placements successifs, harcèlement à l’école… Autant de blessures que Samantha porte encore. Quand la présidente lui demande si ce passé douloureux a pu la conduire à commettre de tels actes, la jeune femme secoue la tête et pleure.


Malgré ses larmes, le verdict tombe : dix mois de prison avec sursis probatoire, obligation de travail et suivi psychologique. Elle devra également verser un peu plus de 4 000 euros aux à la mairie de Châteaudun, qui s’étaient portées parties civiles.

À la sortie du tribunal, la jeune femme semble abasourdie.

« J’ai été condamnée pour des animaux qui ne sont pas les miens », souffle-t-elle.« Les voisins se trompent, la description ne correspond pas : j’étais rousse, pas brune, et j’ai plein de tatouages. »

 

Réaction de Samantha à la sortie du tribunal

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