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À Châteaudun, une jeune femme aide sa voisine à accoucher avant l’arrivée des secours

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • 11 oct.
  • 2 min de lecture

Un dimanche de septembre ordinaire s’est transformé en scène d’accouchement improvisée à à Châteaudun. Ce jour-là, Thalia Serreau, 21 ans, ne s’attendait pas à devenir l’héroïne de son quartier.


À Châteaudun (Eure-et-Loir), Thalia, 21 ans, a gardé son calme pour accompagner la naissance d’un petit garçon avant même l’arrivée des secours.
À Châteaudun (Eure-et-Loir), Thalia, 21 ans, a gardé son calme pour accompagner la naissance d’un petit garçon avant même l’arrivée des secours.

À Châteaudun, une jeune femme aide sa voisine à accoucher avant l’arrivée des secours :


Alertée par un voisin affolé, la jeune femme s’est précipitée chez sa voisine en détresse. « J’ai simplement écouté ma tête et je suis allée l’aider », raconte-t-elle avec une modestie désarmante. Sans formation médicale, mais guidée par son instinct maternel, elle-même maman d’une fillette de quatre mois, Thalia a accompagné la future maman jusqu’à la naissance d’un petit garçon, avant même que les secours n’arrivent.


« C’est une expérience qu’on ne vit pas tous les jours », confie la jeune Dunoise. « On se connaissait à peine avec ma voisine, mais là, on peut dire qu’on a créé un vrai lien ! » Le bébé, né en parfaite santé, et sa mère se portent bien. « Je suis fière d’avoir pu les aider. Tant mieux si cette histoire fait réfléchir sur la situation de notre ville. »


Une récompense… et un message

Le 23 septembre, la Ville de Châteaudun a tenu à saluer publiquement le courage et le sang-froid de Thalia. « Elle n’est ni médecin, ni sage-femme, mais elle a agi avec une maîtrise remarquable », a déclaré le maire, Fabien Verdier, lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel de ville.


Cette reconnaissance symbolique a toutefois ravivé un débat bien plus large : celui de la fermeture de la maternité dunoise en 2018. Depuis cette date, les futures mamans doivent parcourir entre 40 et 60 kilomètres pour rejoindre Chartres, Vendôme ou Orléans. « Ces trajets rallongés sont source d’angoisse et parfois de véritables situations à risque », insiste le maire.


L’Agence régionale de santé justifie cette fermeture par le manque de personnel médical et le faible nombre de naissances (moins de 300 par an), insuffisant pour garantir une sécurité optimale. Des explications que conteste fermement Fabien Verdier : « Notre hôpital emploie 700 professionnels et fonctionne bien. La population augmente, l’activité aussi : le Dunois mérite une maternité adaptée à ses besoins. »


Pour Thalia, cette aventure restera à jamais gravée. « Je n’aurais jamais cru vivre ça. Mais si mon geste peut servir à montrer qu’on manque cruellement de structures ici, alors tant mieux. »

 

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