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Cloyes-les-Trois-Rivières : quand le Loir retrouve son souffle

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • 24 oct.
  • 2 min de lecture

Le Loir coule à nouveau librement à Cloyes-les-Trois-Rivières, dans le sud de l’Eure-et-Loir.Ici, sur un tronçon de dix kilomètres de rivière, trois anciens ouvrages hydrauliques ont été supprimés pour redonner au cours d’eau sa dynamique naturelle.Une opération de restauration exemplaire, récompensée par le Trophée de l’eau Loire-Bretagne 2025, remis ce jeudi 23 octobre.


Le Loir retrouve son cours naturel à Cloyes-les-Trois-Rivières après la suppression de trois anciens ouvrages hydrauliques, permettant le retour de la biodiversité et des poissons dans la rivière.
Le Loir retrouve son cours naturel à Cloyes-les-Trois-Rivières après la suppression de trois anciens ouvrages hydrauliques, permettant le retour de la biodiversité et des poissons dans la rivière.

Cloyes-les-Trois-Rivières : quand le Loir retrouve son souffle :


Le projet a été porté par le Syndicat mixte Loir & Eure 28 (SMAR), qui intervient sur près de 500 kilomètres de cours d’eau dans le département.À Cloyes, l’état écologique du Loir était dégradé : obstacles empêchant la circulation des poissons, lit artificialisé, traces de pesticides.Les travaux engagés en 2022 ont permis d’effacer trois ouvrages, de restaurer la ripisylve, de gérer les berges et d’aménager des zones de pâturage.

Patrick Martin, président du SMAR Loir & Eure 28 :« Le plus dur, ce n’est pas la technique, c’est de convaincre. Certains propriétaires voient leur paysage changer, d’autres pensent à la valeur de leur bien. Mais pour nous, ce qui compte, c’est ce qu’on transmet : un patrimoine naturel, pas un simple terrain. »


Un propriétaire a dit oui sans hésiter

Parmi les riverains concernés, Hubert Mauroy, septuagénaire, a accepté le projet dès les premiers échanges en 2020.Propriétaire du moulin de Battereau, sur la parcelle de la Rosière, il possède une dizaine d’hectares de terrain longeant le Loir.

Hubert Mauroy :« Ce qui m’a convaincu, c’est de ne plus avoir à gérer les vannages. C’était une charge, et je n’ai plus les moyens humains de le faire. Et puis, la rivière a retrouvé sa vie : l’eau est claire, on entend à nouveau le Loir couler. »


L’opération, d’un coût de 196 000 euros, a été financée majoritairement par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, avec l’appui du département et de la région.

« Être propriétaire, c’est aussi avoir des devoirs »

Présent lors de la cérémonie, Jean-François Bridet, conseiller régional, a tenu à saluer l’engagement des acteurs locaux et à rappeler la responsabilité de chacun :

« En France, le droit de propriété est essentiel. Mais quand on possède un écosystème, il y a aussi des devoirs : celui de permettre à la vie de s’épanouir. C’est aussi important que le droit de propriété. »


Deux ans après les premiers travaux, le paysage a déjà changé.La rivière a retrouvé son lit d’origine, les berges se sont végétalisées, et la biodiversité revient peu à peu.Les équipes du SMAR observent un retour de poissons sur des zones qui étaient autrefois inaccessibles.

 


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