Vaupillon : un féminicide suivi d’un suicide présumé en Eure-et-Loir
- Emmanuel Senecharles

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Jeudi 11 décembre 2025, un couple d’octogénaires a été découvert mort à son domicile de Vaupillon, dans le nord de l’Eure-et-Loir. L’enquête, confiée aux gendarmes de Nogent-le-Rotrou, privilégie la thèse d’un meurtre suivi du suicide du conjoint. Aucun antécédent de violence n’avait été signalé dans cette famille.

Vaupillon : un féminicide suivi d’un suicide présumé en Eure-et-Loir
Le drame s’est noué en fin de matinée dans cette commune rurale de 460 habitants, située entre Nogent-le-Rotrou et Dreux. Inquiète de ne pas avoir de nouvelles de ses parents avant le déjeuner, une femme s’est rendue à leur domicile. En pénétrant dans la maison, elle a découvert sa mère gisant dans une pièce du rez-de-chaussée.
Sous le choc, elle a immédiatement alerté son frère, qui a prévenu les gendarmes. À leur arrivée, les militaires ont également retrouvé le corps du père, dans une chambre, un fusil de chasse calibre 16 entre les jambes, le canon tourné vers son menton. L’homme présentait une plaie compatible avec un tir d’arme à feu à bout touchant.
Selon les premières constatations réalisées par les techniciens en identification criminelle, l’épouse, atteinte sous le bras droit au niveau du haut du thorax, aurait été visée en premier. Tout indique que son mari, après avoir tiré sur elle, aurait retourné l’arme contre lui. Des petits plombs correspondant au calibre du fusil ont été retrouvés sur les lieux, confortant cette hypothèse. Le parquet de Chartres a aussitôt ouvert une enquête pour meurtre sur conjoint, confiée à la brigade de recherches de Nogent-le-Rotrou.
Aucune tension connue au sein du couple
Les premières investigations n’ont révélé aucun antécédent de violences conjugales. Le couple n’était connu ni de la justice, ni des services de gendarmerie. Leurs enfants, profondément choqués, ont indiqué aux enquêteurs n’avoir jamais observé de conflit particulier entre leurs parents, ni relevé de tensions récentes. « Rien ne laissait présager un tel drame », confie une source proche de l’enquête.
Les corps doivent être transportés à l’Institut médico-légal de Garches, où les autopsies seront pratiquées au début de la semaine prochaine. Ces analyses permettront de confirmer les circonstances exactes des décès, les trajectoires des tirs et l’ordre précis des faits. Les gendarmes poursuivent parallèlement les auditions du voisinage et des proches afin d’écarter toute autre piste et de comprendre les facteurs ayant pu conduire à ce passage à l’acte.






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