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Thivars : démarchage frauduleux, des fruits espagnols vendus comme locaux

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • 1 août
  • 2 min de lecture
Caroline, habitante de Thivars (Eure-et-Loir), raconte comment elle a été dupée par de faux maraîchers
Caroline, habitante de Thivars (Eure-et-Loir), raconte comment elle a été dupée par de faux maraîchers.

Thivars : démarchage frauduleux, des fruits espagnols vendus comme locaux :

Il y a quelques semaines, une habitante de Thivars a été piégée par de faux maraîchers itinérants. Elle pensait acheter des produits français, elle débourse finalement plus de 300 € pour des fruits venus d’Espagne.

 


À Thivars, en Eure-et-Loir, Caroline (prénom modifié) voit arriver deux hommes devant chez elle. « Ils se sont présentés comme producteurs : l’un disait venir de la région, l’autre du Calvados », raconte-t-elle à UFC-Que Choisir. Leur discours est bien rodé : des fruits et légumes « 100 % français », « non traités », le tout proposé dans une ambiance de vente directe, en circuit court.


Mais en y regardant de plus près, les promesses s’effondrent. « J’ai vérifié les étiquettes sur les cagettes : les pêches et les nectarines venaient d’Espagne. Quant aux légumes, ils étaient bien loin d’être non traités comme ils le prétendaient », rapporte Caroline.

Les vendeurs insistent, et Caroline finit par céder. « L’un des deux m’a dit qu’il avait déjà vendu à mes voisins, ce qui était faux. Il a imposé une grosse quantité sans détailler les prix, en me mettant la pression pour que j’achète vite », se souvient-elle. Surprise par le montant annoncé ,308,40 €, elle hésite. Le vendeur lui propose un paiement en deux fois, mais le règlement s’effectue finalement par carte bancaire.


« Plus je posais de questions, plus c’était louche »

Sur la facture figure une société du Calvados, « T. – Fruits & Légumes », qui, après vérification, est radiée depuis le 6 juin 2024. « Je l’ai rappelé en découvrant ça. Il m’a dit que la radiation était temporaire, qu’il manquait juste deux photos d’identité à transmettre. »


Lorsqu’elle évoque la provenance mensongère des produits, l’homme lui répond : « Perpignan n’est pas loin de l’Espagne, ça revient au même. » Il lui promet que son collègue la rappellera. Elle attend toujours. « Je lui ai dit que j’allais signaler tout cela à la répression des fraudes. Il m’a répondu qu’il fallait arrêter de s’énerver autant. »


L’association locale de défense des consommateurs, alertée par Caroline, a tenté de joindre le vendeur, sans succès. Un signalement officiel a été transmis à la Direction départementale de la protection des populations d’Eure-et-Loir.

 

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