top of page

Nogent-le-Roi : des policiers à la cantine pour du bruit, polémique chez les parents

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • il y a 33 minutes
  • 3 min de lecture

Jeudi 20 novembre, le déjeuner a été interrompu de manière inattendue à l’école Péguy-Rostand. Trois policiers municipaux, en uniforme, sont entrés dans le réfectoire pour demander aux élèves de faire moins de bruit. Une initiative présentée comme “pédagogique” par le maire, mais que plusieurs parents jugent “inappropriée” et disproportionnée.


À Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir) , la présence de trois policiers municipaux dans la cantine scolaire de l'école Péguy-Rostand a provoqué l’indignation d’une partie des parents d’élèves.
À Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir) , la présence de trois policiers municipaux dans la cantine scolaire de l'école Péguy-Rostand a provoqué l’indignation d’une partie des parents d’élèves.

Nogent-le-Roi : des policiers à la cantine pour du bruit, polémique chez les parents


Selon les témoignages recueillis auprès des familles, les policiers auraient appelé les élèves au calme et rappelé la nécessité de respecter les adultes. Certains enfants disent avoir vécu cette intervention comme une réprimande sévère, “comme s’ils avaient fait une grosse bêtise”, rapporte une mère. Plusieurs élèves expliquent avoir été impressionnés par l’arrivée soudaine des agents. Les parents n’étaient pas au courant de cette intervention. Ce n’est qu’à la sortie de l’école, après le récit des enfants, que mères et pères ont pris connaissance des faits.


Un problème connu… mais jamais réglé

Pour la présidente du Groupement des Parents d’Élèves (GPE), le recours à la police est injustifié. L’association rappelle que la situation de la cantine s’est dégradée depuis la fermeture de l’école maternelle, entraînant une forte concentration d’enfants dans un même espace.Le bruit, déjà pointé à plusieurs reprises, devait être traité par des travaux d’isolation acoustique promis par la municipalité. Rien n’a encore été fait, déplore le GPE :

« On parle du problème du bruit depuis des mois. Ce ne sont pas les enfants qui doivent être tenus responsables d’un espace mal adapté. »


Contacté, Jean-Loup Vidon, le maire de la commune, assume et dénonce une polémique « politique », comme il l’a déclaré aux confrères de L’Écho républicain. Jean-Loup Vidon affirme qu’aucune menace n’a été proférée et que la présence de la police avait pour seul but de rappeler les règles élémentaires de conduite.Il qualifie les critiques actuelles de “polémique montée de toutes pièces”, à quelques mois des élections municipales.

Une position que rejette catégoriquement le GPE, qui réaffirme son indépendance politique et le caractère bénévole de son action.


Des ressentis très différents selon les familles

Les réactions des parents divergent fortement. Plusieurs affirment que leur enfant a été impressionné, voire perturbé, par l’intervention des policiers. Certains élèves auraient évoqué des propos vécus comme des menaces, ce qui alimente l’inquiétude de nombreux parents.

D’autres, au contraire, relativisent totalement l’épisode. 


Julie, maman d’un élève présent à la cantine ce jour-là, explique que son fils n’a pas été marqué par la scène et l’a simplement décrite comme un rappel à l’ordre. Elle reconnaît toutefois qu’« il aurait été souhaitable que les familles soient informées en amont, plutôt que de découvrir les faits sur les réseaux sociaux ».


Si les ressentis diffèrent, un point fait consensus : aucune communication n’a été faite avant l’intervention. Pour beaucoup de familles, c’est cette absence totale d’information qui crée aujourd’hui un véritable malaise. « On ne communique avec nous que par voie de presse », regrette la présidente du GPE, qui indique avoir contacté la mairie dès le lendemain, sans obtenir de compte rendu précis ni d'explications claires.


Les représentants des parents souhaitent désormais rouvrir le dialogue avec la municipalité afin d’éviter qu’un tel épisode ne se reproduise. Pour de nombreuses familles, la priorité reste la même : améliorer le cadre de la pause méridienne, déjà marqué par des problèmes acoustiques récurrents, afin que les élèves puissent déjeuner dans un environnement plus serein et adapté à leur âge.

 

bottom of page