Saint-Denis-des-Puits : l’ex-responsable du centre équestre condamné pour agressions sexuelles sur mineures
- Emmanuel Senecharles
- il y a 15 minutes
- 2 min de lecture
Le tribunal correctionnel de Chartres a condamné Christian Bonon, 78 ans, ancien responsable d’un centre équestre amateur à Saint-Denis-des-Puits, pour plusieurs agressions sexuelles commises sur des mineures et pour l’acquisition et la détention d’images pédopornographiques.

Saint-Denis-des-Puits : l’ex-responsable du centre équestre condamné pour agressions sexuelles sur mineures
Les faits se sont déroulés entre 2013 et 2018, dans le cadre d’une activité équestre qu’il encadrait à son domicile, où il n’accueillait que des cavalières mineures.
L’homme a écopé de cinq ans d’emprisonnement, dont trois ans assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans. Il devra suivre des soins psychologiques, indemniser les victimes, ne pas entrer en contact avec elles et ne pas paraître en Eure-et-Loir pendant cinq ans. L’exécution de la peine ferme devrait être aménagée, vraisemblablement sous la forme d’un bracelet électronique, selon la décision du tribunal.Son identité a été inscrite au FIJAIS, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Un centre équestre où seules des mineures montaient à cheval
Selon les éléments rappelés à l’audience, Christian Bonon, ancien métreur puis chauffeur routier, avait créé après sa retraite un petit centre équestre amateur. Il y proposait à des adolescentes de venir monter gratuitement en échange de l’entretien des chevaux. Toutes les cavalières étaient mineures.
Tout à commencé en 2017 lorsque l’une des jeunes pratiquantes confie à ses proches les gestes imposés par l’homme. Les gendarmes de Châteaudun recueillent le témoignage de trois adolescentes. Elles décrivent des caresses insistantes sur les cuisses, la poitrine ou l’entrejambe. Certaines expliquent avoir reçu des cadeaux en contrepartie : matériel informatique, vêtements d’équitation rapport l’Echo Républicain
La plus jeune victime identifiée dans la procédure avait 12 ans. D’autres mineures auraient également été concernées, mais certains faits étaient prescrits.
Mis en examen en 2019, Christian Bonon nie d’abord les faits, évoquant des gestes « affectueux » ou « anodins ».Ce n’est qu’en fin d’instruction, en 2025, qu’il reconnaît partiellement les faits reprochés. À l’audience, son avocat, Me Xavier Torre, a souligné « la honte » ressentie par son client et rappelé qu’il avait déjà été soumis à un contrôle judiciaire pendant sept ans.
Les indemnisations accordées aux victimes
Le tribunal a retenu la responsabilité pleine et entière de Christian Bonon dans le préjudice subi par les victimes. Il devra verser :
À Cylia B. : 8.000 € au titre du préjudice moral + 1.500 € au titre des frais de procédure (article 37).
À Marine C. : 8.000 € au titre du préjudice moral + 1.500 € (article 475-1).
À Mickaël C. : 1.500 € au titre du préjudice moral.
À Vanessa V. : 1.500 € au titre du préjudice moral.
Pour Solène P. et Cassandre P., le tribunal a ordonné un renvoi sur intérêts civils, les montants seront fixés ultérieurement.Concernant Mélanie P., absente à l’audience, la procédure civile suit son cours.
Peines complémentaires
Le tribunal a également prononcé :
L’interdiction définitive d’exercer toute activité, professionnelle ou bénévole, impliquant un contact habituel avec des mineurs.
La privation du droit d’éligibilité pendant cinq ans.
La confiscation de l’ensemble des scellés.


