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Crise agricole en Eure-et-Loir : Christelle Minard tire la sonnette d’alarme

  • Photo du rédacteur: Emmanuel Senecharles
    Emmanuel Senecharles
  • il y a 9 heures
  • 2 min de lecture

Dans une lettre adressée à la ministre de l’Agriculture, la députée LR de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir, Christelle Minard, tire la sonnette d’alarme sur une situation économique critique pour les exploitations agricoles du département.


Christelle Minard, députée LR de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir, alerte sur la crise économique et structurelle que traversent les exploitations agricoles du département
Christelle Minard, députée LR de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir, alerte sur la crise économique et structurelle que traversent les exploitations agricoles du département

Crise agricole en Eure-et-Loir : Christelle Minard tire la sonnette d’alarme


L’agriculture en Eure-et-Loir traverse une crise structurelle et économique majeure. Dans une lettre adressée à la ministre de l’Agriculture, Christelle Minard, députée LR de la 2e circonscription, décrit un territoire agricole fragilisé : près de toutes les exploitations auront affiché un résultat déficitaire en 2024 et 2025, alors que leurs trésoreries sont désormais épuisées.


Le blé tendre, culture dominante, se vend à 170 euros la tonne, bien en dessous du coût de production qui atteint 220 euros. Les charges ont augmenté de 28 % sur cinq ans, notamment pour les engrais, dont le prix a doublé depuis 2020.

La filière betteravière est particulièrement touchée par la jaunisse, un virus qui réduit le rendement et la teneur en sucre des racines. Certaines parcelles subissent une chute de production de 40 à 50 %, entraînant des pertes pouvant dépasser 1 000 euros par hectare. Les surfaces betteravières régionales ont reculé de 31 000 hectares en 2020 à 22 000 hectares en 2025. Six sucreries ont fermé en six ans, ne laissant plus que dix-neuf sites actifs en France.


Les producteurs de pommes de terre, quant à eux, subissent l’effondrement des prix lié à une surproduction record.

 

Un département agricole au point de rupture

À ces difficultés économiques s’ajoutent des contraintes réglementaires accrues, avec plus de 80 % de la surface agricole du département concernée par des zones de captage ou des restrictions sur l’utilisation d’intrants. Les dispositifs fiscaux et sociaux, tels que l’exonération TODE pour les travailleurs saisonniers, sont jugés vitaux pour la compétitivité des exploitations locales.


La députée alerte également sur les risques liés aux accords commerciaux internationaux, comme le Mercosur, et la future PAC 2028-2034, qui pourrait réduire les soutiens financiers européens de 20 % en nominal et 30 % en valeur réelle, accentuant la pression sur les exploitations euréliennes.


Christelle Minard appelle la ministre à des décisions urgentes pour sécuriser les filières, préserver l’emploi rural et redonner des marges de manœuvre aux agriculteurs du département.

 

Selon le courrier, de nombreuses exploitations sont aujourd’hui menacées de disparition. La situation met en lumière la vulnérabilité du premier département agricole de la région Centre-Val de Loire, où céréales, oléoprotéagineux, betteraves et pommes de terre constituent l’épine dorsale de l’économie locale.

 

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