Griffée à sang, trace d’une semelle sur le dos de leur enfant, au Gault-Saint-Denis : des parents accusent l'ATSEM de maltraitance envers leur fille âgée 5 ans. Kevin et Alexia vivent depuis plusieurs mois un véritable calvaire. Leur fille, agressée à plusieurs reprises par un autre élève, a, selon le couple, également été maltraitée par une ATSEM de l’école.
Le début des problèmes de Khaleesy commence en fin d’année scolaire 2023. Régulièrement, la fillette revenait de l'école avec des bleus sur le corps. Elle pleurait constamment et se plaignait de maux de ventre. Ses parents, Alexia et Kevin, inquiets, ont commencé à poser des questions. Khaleesy leur a alors révélé ce qui se passait. Un camarade de sa classe la violentait et la touchait sur ses parties intimes.
Les parents ont alerté l’établissement, qui leur a assuré de leur vigilance sur ce sujet. Toutefois, les vacances estivales n’ont rien changé. Les agissements du petit garçon ont repris à la rentrée des classes. À nouveau, Alexia et Kevin ont interrogé la directrice de l’école aux vacances de la Toussaint.
« Nous avons même fait des remontées à l’inspection académique, mais rien n’a bougé », raconte Kevin.
La situation a pris une tournure plus grave il y a quelques semaines. Le couple a remarqué des griffures sanglantes dans le cou de leur fille et des marques rouges sur son dos. Ces blessures étaient inexplicables pour eux. Ils ont demandé des explications à la directrice à la sortie de l’école. Elle a justifié les blessures par une altercation entre enfants. Cependant, cette version n'a pas convaincu les parents, d'autant plus qu'un autre enfant a témoigné avoir vu l’ATSEM « taper » Khaleesy.
Une plainte classée sans suite
Un médecin a attesté les blessures de leur fille. Mais la surprise fut totale lorsque les parents ont reconnu la trace d’une semelle de chaussure sur le dos de Khaleesy. Alexia et Kevin sont allés porter plainte à la gendarmerie de Bonneval. Les événements ayant pris une tournure juridique, Alexia nous confie regretter que la directrice de l’école ait changé sa version des incidents devant les gendarmes.
« Elle nous avait dit qu’elle n’avait pas su ce qui s’était passé, que l’ATSEM était restée seule avec notre fille. Pendant son audition, elle assure ne jamais avoir laissé Khaleesy seule et conteste donc les violences par l’adulte. »
Au vu des éléments, le procureur de la République n’a pas donné suite à la plainte.
Aujourd’hui, les parents sont à bout. Ce n'était pas la première fois que la famille rencontrait des problèmes relationnels avec l'école. Leur aînée avait déjà été rejetée par l'établissement l’année dernière en raison de son handicap TDH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité). Aujourd’hui, pour protéger Khaleesy et le petit frère de trois ans qui fera lui aussi son entrée en maternelle, le couple a pris la décision d’entamer les démarches pour changer d’établissement. Nous avons contacté le président du SIRP, l'organisme en charge de l'ATSEM. Il n'a pas donné suite à notre invitation à s'exprimer.
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