Dreux : dix jeunes signent leur engagement dans l’armée de Terre
- Emmanuel Senecharles
- 3 juin
- 2 min de lecture

À Dreux, des jeunes franchissent le pas de l’engagement dans l’armée de Terre
Ils ont entre 18 et 25 ans et ont choisi de servir. Ce mardi au Domaine royal de Dreux, plusieurs jeunes de la région ont signé leur contrat d’engagement avec l’armée de Terre, lors d’une cérémonie solennelle. Une étape marquante, tant pour eux que pour leurs familles venues les soutenir.
« C’est le premier acte de la vie du soldat », explique le colonel Pierre-Antoine Simon, chef de corps du Groupement de recrutement et de sélection d’Île-de-France. En tant que responsable du recrutement pour l’armée de Terre dans la région – y compris l’Eure-et-Loir –, il assiste avec fierté à cette cérémonie d’engagement. « Ce qui me rassure, en tant que citoyen, c’est de voir ces jeunes prêts à s’engager au service des autres », confie-t-il. Face à une société parfois en perte de repères, il souligne l’attrait d’une institution qui offre « plus d’une centaine de spécialités » et un cadre structurant.
Des trajectoires variées, un même engagement
Téa, 22 ans, en est un exemple frappant. Blessée dans le passé, elle a vu son rêve militaire repoussé. Aujourd’hui, elle rejoint un régiment médical. « Je vais aller soigner nos blessés et récupérer nos morts sur le champ de bataille », dit-elle avec gravité. Soutenue par sa famille, elle affirme son choix comme une vocation de longue date. « J’ai un fort caractère. Je ne me laisserai pas marcher dessus, même si je suis la seule fille », lâche-t-elle avec assurance.
À ses côtés, Alexandre, 19 ans, s’apprête à intégrer le 27e bataillon de chasseurs alpins. Son objectif à terme : devenir gendarme. « Je veux d’abord gagner en maturité en passant par l’armée », explique-t-il. L’armée, pour lui, c’est l’entraide, la rigueur, et un cadre solide. Kamel, lui, part au 2e régiment de cuirassiers à Orléans. « J’ai toujours voulu être un exemple pour les plus jeunes », affirme-t-il. Être soldat ne signifie pas pour lui vivre dans une guerre permanente. « On est là pour défendre notre pays. Ça en vaut la peine. »
Parents, frères, sœurs… Tous ressentent une même fierté mêlée d’appréhension. Mais comme le rappelle le colonel Simon : « Le jeune qui s’engage ne part pas seul. Il rejoint une famille, une communauté humaine. »
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